lundi 5 mars 2007

De ma condition de benêt face au vote utile

Cette fois-ci la campagne est bien partie, il était temps me direz-vous, certes, mais comprenez qu’un éléphant se n’est pas une formule1, et ça tombe bien car le cornac n’est pas Schumi.
Force est de constater que la vieille garde du PS tremble devant la popularité de ce roquet béarnais, ce Bayrou qui a l’outrecuidance de démontrer que le centre existe bel et bien. Quelle horreur pour le parti !

Mais n’ayez crainte le parti a sorti ces bottes secrètes, le centre est à droite… déjà là il a une contorsion intellectuelle vu que ce qui définit le centre c’est d’être au centre non ?…. Mais selon leur postulat, le roquet n’a qu’une option : une fois qu’il aura aboyé il doit rentrer à la niche.

Voilà notre François Bayrou habillé pour l’hiver mais…

Au PS point de demi mesure, quand on se targue de 100 propositions pour un programme, il faut assurer dans le contre argument et tenter de décrédibiliser aussi les électeurs de ce centre où paraît-il il n’y a rien…deuxième contorsion intellectuelle vu que s’il n’y a rien au centre il ne peut y avoir quelqu’un sinon ce n’est pas un rien et la popularité de François Bayrou c’est pas rien, c’est de plus en plus…

Bref revenons à nos moutons, ah oui parce que d’emblée celles et ceux qui vont voter d’une seule voix pour le béarnais, à défaut d’être des veaux, semblent avoir un instinct qui n’est pas sans rappeler cette boule de laine sujette à se jeter dans le vide sous le seul prétexte que le premier du troupeau le fait.

Et oui les électeurs potentiels du béarnais ne sont jamais que des inconséquents adeptes du vote de confort, logique pour ces vieux vérolés par l’illusoire troisième force. Ce ne sont que des aboyeurs protestataires, des hérétiques à exorciser vite fait bien fait, voire à jeter dans les bûchers afin qu’ils…ah ben non surtout pas, vous comprendrez après pourquoi. Et ne reculant devant aucun sacrifices nos électeurs potentiels se vautrent tels des vacanciers très beaufs sirotant leur p’tit rosé qui va avec tout (dixit Monsieur Julliard, journaliste haute gamme à Libération le 26 février) tels des benêts qui se mettent les doigts dans le nez (dixit l’inusable et talentueux Jack Lang). pour info c'est dans l'oeil normalement qu'on se met le doigt, à défaut de se le mettre ...ailleurs comme dirait un certain Grodeg, un mien pote.

Et cerise sur le gâteau, gâteau que les socialistes aimeraient se le goinfrer tous seuls, l’électeur béabailleurouriste au bout du compte devra lui aussi rentrer au bercail, bercail sis de préférence rue de Solférino. Troisième contorsion intellectuelle vu qu’au départ le centre n’est composé que de gens de droite mais au Ps on ne recule devant rien, ils trop forts les socialo !!!

***c’est choucard quand y causent c’est du quasi rupin comme un débardot, c’est sûr qu’on traînent pas les galoches dans les mêmes bastringues, à se demander d’ailleurs comment ils peuvent représenter les drôles dans la mousquaille, qui chouravent le morlingue d’une tite vieille parc’que faut bien bêqu’ter***.

Le dilemme c’est que notre gauche unie, en son temps plurielle et aujourd’hui participative, si elle veut croquer du gâteau il faudra bien que les benêts se fassent crétins amnésiques afin de voter pour la soubirou poitevine, de même que le PS, hanté par le vote utile se résumant au vote par défaut, devra bien faire oublier qu’en aucun cas ils ne s’allieront avec Bayrou poisson pilote de Sarkozy et son centre qui ne veux pas avouer qu’il est de droite « dixit Hollande, Royal et autres hérauts de la Star Ac’ gauche-caviar).

Trop forts ces socialo… sauf que il convient ici de rappeler les alliances centristes, barristes, etc., qui ont bien servi le parti en leur temps. Je l’avais déjà dit dans un précédent billet, il est dangereux d’en appeler aux morts !


Silence sur la ligne quand Michel Rocard, le traître devant l’éternel, s’adjoint en renfort trois centristes et de quatre barristes dans son gouvernement … mais si rappelez-vous c’était en 1988, les promoteurs de la voie du cœur amorçaient déjà leur débandade idéologique et politique.
Motus en 1965, quand François Mitterrand s’adjoint les voix de Jean Lecanuet pour mettre de Gaulle en ballottage, ce dernier empêtré en 1962, avec des centristes qui faisaient front contre lui.
Bouche cousue en 1958, quand Guy Mollet devient ministre du Général de Gaulle, quand en 1948, Blum accepte secours des modérés et du centre pour affronter les communistes et endiguer le vote gaulliste.

Force est de constater que l’histoire de nos républiques regorgent d’exemples où un centre servait petitement voire crânement de recours pour sauvegarder, qui les uns de gauche qui les autres de droite, une majorité démocratique. Dans ce concert politique, on note que le centre a penché à droite chaque fois que la gauche socialiste lui témoigné du mépris. Voilà une réalité historique qui nous renvoie à une autre, le centre n’a jamais manqué de détermination quand il fallut reconstruire, réformer, innover et unir.

A vous qui nous sermonnez tels des gosses mal élevés je veux dire ceci :
La gauche n’a décidément rien appris mais beaucoup oublié et aujourd’hui encore moins qu’hier elle n’a plus qu’un seul but, gagner à tout prix et à tout hasard, à défaut de représenter un avenir à travers un pseudo programme qui ne règle rien et aggrave tout.

M’est avis que le 23 Avril la gueule de bois risque d’être sévère !!!

Certains de l’intérieur comme de l’extérieur l’ont bien compris. Tous ces déserteurs, illégitimes égarés de votre bonne conscience, se condamnent ainsi volontairement à s’approprier les sobriquets dont sont parés les soutiens à François Bayrou qui, en premier benêt qui se respecte, défend une autre idée de la démocratie, celle d’un retour au rassemblement pour défendre l’intérêt général. Il ne promet rien qui ne soit faisable et la rigueur annoncée préfigure une relance qui donnera une bouffée d’air à tous car sa démarche est ancrée dans un humanisme pragmatique.

Ne voyez-vous pas cette constante qui se forge autour de Monsieur Bayrou :

Quelle soit l’origine sociale, professionnelle ou politique, gauche, droite, centre, contestataire, abstentionniste voire même extrémiste, tous retrouvent le goût de la politique, de la conviction et de l’espoir.Cela ne peut être dû au hasard ni à l’absence de raisonnement sous-entendu pour un benêt.


Moi, je sais que le 22 Avril je glisserai un bulletin Bayrou avec conviction ; Et vous ?


***A les entendre parler c'est beau, c'est la haute société ou comme un avocat, mais c'est vrai que nous ne sommes pas du même monde à se demander quelle légitimité/crédibilité peuvent-ils revendiquer sur les jeunes exclus dont la seule issue est de voler(le porete-monnaie d'une personne agée) pour pouvoir manger***

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Quel billet …
Mais le benêt n’est pas le sujet en ce lieu.
J’ai noté un point d’interrogation, je me permets donc quelques mots.
Pour la première fois je glisserais dans l’urne quelque chose qui représentera quelque chose pour moi, pourquoi quelque chose ? Tout simplement parce que quelqu’un aura pris le temps d’expliquer (mais ça c’est un autre sujet).
Je ne suis personne donc rien et pas dans les bonnes cases mais quoi qu’il en soit l’avenir est à construire et cet homme semble le plus solide, le plus sur. Il a des valeurs et des convictions qui semblent pouvoir faire changer, enfin, notre société pourrissante.