vendredi 20 avril 2007

Les douze coups de minuit

Et voilà, un dernier mot avant que la loi n'impose le silence.

Nous avons fait notre possible, François Bayrou aura traçé le chemin sans jamais se fouvoyer dans des promesses marketing. Quelle que soit l'issue du scrutin nous avons déjà gagné.

Gagné pour avoir fait peur aux tenants du pouvoir,
Gagné d'avoir rendu la parole libre et l'espoir,
Gagné pour avoir réveillé les coeurs endormis,
Gagné d'avoir promu la vraie démocratie,
Gagné d'avoir su rassembler plutôt que diviser,
Gagné d'avoir affirmer notre liberté face au bien penser
Gagné par les liens qui se sont tissés entre nous.

Pour tout cela, un grand merci à François... à cette heure je peux me permettre de l'appeler François car peut être au soir du 6 Mai il me faudra l'appeler Monsieur le Président.

Je me tais pour laisser la place à un autre grand Monsieur, Louis Aragon, juste en souvenir du meeting à Bercy où François Bayrou nous a récité un texte qui dormait au fond de ma mémoire.

La rose et le réséda

Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Tous deux adoraient la belle
Prisonnière des soldats
Lequel montait à l'échelle
Et lequel guettait en bas

Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Qu'importe comment s'appelle
Cette clarté sur leur pas
Que l'un fut de la chapelle
Et l'autre s'y dérobât

Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Tous les deux étaient fidèles
Des lèvres du coeur des bras
Et tous les deux disaient qu'elle
Vive et qui vivra verra

Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au coeur du commun combat

Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Du haut de la citadelle
La sentinelle tira
Par deux fois et l'un chancelle
L'autre tombe qui mourra

Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Ils sont en prison
Lequel A le plus triste grabat
Lequel plus que l'autre gèle
Lequel préfère les rats

Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Un rebelle est un rebelle
Nos sanglots font un seul glas
Et quand vient l'aube cruelle
Passent de vie à trépas

Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Répétant le nom de celle
Qu'aucun des deux ne trompa
Et leur sang rouge ruisselle
Même couleur même éclat

Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Il coule, il coule, il se mêle
À la terre qu'il aima
Pour qu'à la saison nouvelle
Mûrisse un raisin muscat

Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
L'un court et l'autre a des ailes
De Bretagne ou du Jura
Et framboise ou mirabelle
Le grillon rechantera

Dites flûte ou violoncelle
Le double amour qui brûla
L'alouette et l'hirondelle
La rose et le réséda

A Etoile66, Polash, Louis Azaïs, Force Brestoise, Verseau, Ciboulette, Pierre78, Boubou, Samira, Christophe, Guillaumme, Patrick, Lefou, L'insolite, Pedro, Ange, Bayrolien, Quitterie et tant d'autres, tous résistants, tous acteurs de la révolution orange.

Enfin et surtout

A François Bayrou, Marielle de Sarnez, J.M Lagarde, JM Cavada, toute l'équipe de campagne et sans oublier l'équipe des modératrices et modérateurs du site de campagne www.bayrou.fr sans qui nous n'aurions été que des électrons perdus dans la campagne présidentielle.

2 commentaires:

Unknown a dit…

Merci Gilles de m'avoir citée. J'ai bien aimé ton blog, enfin je suis arrivée à mettre un commentaire, pas trop tot.
J'ai été très émue lorsque François a récité ces vers La rose et le réséda. La France a raté la chance d'avoir un président-poète....Quel gâchis !
A très bientot pour d'autres...révolutions. Amitiés orange. Gilliane

Anonyme a dit…

Bravo pour ton blog Albigeois,
tu vas te présenter contre Philippe Folliot?
Sais tu comment se positionne Laurence Pujol à Albi? Plutot UDF ou Mouvement Démocrate? En tous cas moi je souhaite que tu t'engages dans cette campagne, nous avons besoin de gars comme toi
Amicalement,
Cathare81